LA PARESSE
   
   
RIEN
Je ne ferai plus jamais rien
c'est trop de peine
Alors qu'il y a le soleil les nuages
Ces paysages de vapeur qui réinventent
à chaque instant la création du monde
Il suffit de s'allonger
le corps en liberté sur le sable
Détendu
l'univers oublié
HEUREUX
Je suis à plat je tourne
le corps enchanté
délicatement
par le clapotement des vagues
des cris d'enfants
des odeurs de varech
et le plaisir subtil de n'exister
qu'à peine
admirablement libre
Une algue
n'être qu'une algue
et que l'indolence même de l'océan
m'agite
vive pour moi
me remplace
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